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Deux crises sont en voie de
règlement.
Le Brexit se conclut par un
accord qui préserve l’intégrité du Marché intérieur, avec des concessions
acceptées sur les quotas de pêche.
La pandémie n’est pas terminée et risque encore des rebonds, avec les
conséquences économiques qui en résultent. Toutefois, la validation de vaccins
et le début des campagnes massives de vaccination font entrevoir sa fin.
L’Union, pour autant, n’interrompt pas sa marche en avant
comme en témoignent les multiples textes qui sont, validés, ou proposés par la
Commission. Tous vont dans la même direction : adapter l’Union à une nouvelle
donne : le climat se réchauffe et la biodiversité se dégrade à vive allure, la
numérisation de l’économie et de la société s’accélèrent, les logiques de
puissance des Etats viennent s’opposer à la politique traditionnelle,
pacifique, multilatérale et d’ouverture de l’Union européenne, la richesse du
monde se déporte sur le Pacifique. Les valeurs de l’Union sont concurrencées
dans le monde, notamment en Afrique, par les dictatures, emmenées par la Chine.
La crise de la Covid 19 a modifié les équilibres stratégiques mondiaux, a accru
les risques d’inégalités entre pays développés et pays pauvres, mais aussi de
divergence économique au sein de l’Union.
Le monde évolue vite. Selon les mots d’Emmanuel Macron, «
l’Amérique a les GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple), les Chinois ont les
BATX (Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi), l’Europe a le RGPD (Règlement général
de protection des données personnelles) » Autrement dit, l’Europe, malgré les
succès de COPERNICUS et GALILEO, est surclassée sur le plan technologique et
est réduite à la défensive. Elle doit s’adapter. Elle le fait.
Des décisions sont prises : en matière de défense avec la
Coopération permanente structurée et le Fonds Européen de Défense. L’Union se
donne plus de moyens en s’autorisant à emprunter et en créant de nouvelles
ressources pour son budget. L’Union met en place un plan de relance, qui, avec
son budget pluriannuel atteindra sur 7 ans 1800 milliards d’€. La BCE a décidé
d’ajouter 500 milliards à son intervention, la portant ainsi à 2400 milliards
d’€. Des programmes d’avenir sont renforcés : Erasmus+, « l’Europe pour la santé », « Horizon
Europe » pour la recherche, Frontex … La « Loi climat » en préparation entérine
l’objectif de neutralité carbone en 2050 et l’allègement des émissions de CO²
d’au moins 55% par rapport à 1990. 30 % du budget et du fonds de relance seront
consacrés au climat. Un parquet européen est mis en place pour lutter contre la
délinquance financière.
Des propositions sont faites par la Commission: le 23
septembre dernier un « Pacte migratoire », le 11 novembre un projet d’ « Union
de la santé », le 15 décembre deux textes pour réguler le monde numérique Le
DSA (Digital Services Act) sur les contenus et le DMA (Digital Marquet Act)
pour en organiser le marché. Une politique commerciale est décidée avec la
révision des règles de concurrence et le filtrage des investissements
extra-européens dans les secteurs stratégiques. Une politique industrielle
apparait avec la création des « Projets importants d’intérêt européen commun »
dans un premier temps, pour la production de batteries, le cloud européen, les
semi-conducteurs, un plan hydrogène.
Des réflexions sont engagées : en matière de stratégie
internationale commune avec une « Boussole stratégique », en matière
d’institutions et d’autonomie stratégique avec le prochain lancement de la «
Convention sur l’avenir de l’Europe»
L’Europe sort de sa naïveté et pense à devenir une «
Europe-puissance". Elle est lente à s’adapter, mais y parviendra. Elle est
pour les Européens, et dans le monde, le pôle de stabilité et de prospérité
indispensable.
François Vié, Président du Mouvement Européen
Pas-de-Calais
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