Lundi
8 novembre 2021
"Montreuil sur Mer,  Pôle commercial européen au Moyen Age"  


Ce lundi 8 novembre, pour sa 3ème conférence depuis la reprise, le Mouvement Européen du Touquet recevait Monsieur Philippe Valcq, historien, romancier passionné par la Côte d’Opale.
A cette occasion, la salle de la Maison des Associations était bondée. Lors de son exposé très détaillé sur l’histoire de la ville de Montreuil, Monsieur Valcq en a venté le dynamisme commercial et le rôle très important de son port au Moyen-âge faisant de Montreuil-sur-Mer un précurseur des échanges commerciaux en Europe en participant à la Hanse que l’on peut considérer comme l’ancêtre de l’Union économique Européenne.

La prochaine conférence du MET est programmée pour le 13 Décembre à la « Maison des Associations », sous le titre « Grand-père, c’est quoi l’Europe ? » le conférencier, le général Jacques Favin Lévêque,  évoquera  l’Europe d’hier, d’aujourd’hui et de demain.




autre
conférence


 
Retour
Accueil





Montreuil dut sa richesse à son port, déjà utilisé par les Romains, les Mérovingiens et plus tard par les Carolingiens. La ville prend une réelle importance à partir du XI siècle, devenant le port le plus important de l'Europe septentrionale. Elle est libre et recueille bannis et proscrits.
Le roi ne possède que son château
.

En 1030 création d’un atelier monétaire.
Dès lors elle est un enjeu de convoitises grands feudataires et ne retrouve la paix qu’au milieu du XII siècle lorsque LOUIS VII la confie aux Templiers.

Ainsi se développe son commerce de façon exponentielle avec l’arrivée des Juifs et des Lombards.
En 1188 Montreuil reçoit la charte communale.

La ville se spécialise dans le tissage des tapis de pieds, étoffes, draps et plus tard dans les étains et l’horlogerie.
Son affiliation à la Hanse des XVII villes, sorte de « marché commun » au début du XIII siècle, va lui permettre de commercer avec l’Europe du sud, Florence, Venise, Sienne et l’Espagne.

Toutefois on trouve la trace d’échanges entre marchands avec l’Angleterre et la Russie (Novgorod) et Bruges sur les lesdits de Charlemagne.
Même si la ville ne fût jamais prise durant la guerre de Cent ans, ce conflit porta un coup fatal ses productions. En effet la laine qu’utilisaient les tisserands provenait d’Angleterre. Quant au port, du fait de l’encrassement de l’estuaire de la Canche, son déclin commence à la fin du XIV.
Les guerres du XVI et celles de « religions » achevèrent sa décadence.
De 13 000 « âmes » au Moyen Age, Montreuil n’en compte plus que 5 000 au début du XVIII siècle.

Maïeff LAJUGIE