Lundi
11 septembre 2023
" L’Europe à l’heure des choix. Guerre, Démocratie, Conscience.
Un nouveau récit pour l’Europe
"
   
par  Claude Fischer-Herzog  et  Philippe Herzog        









Pour sa rentrée, le Mouvement Européen du Touquet accueillait dans le salon d’honneur de l’Hôtel de ville du Touquet, Philippe Herzog et Claude Fisher pour une conférence à deux voix, convaincus et passionnés par l’Europe.
Philippe HERZOG :
Ancien professeur des universités, ancien cadre dirigeant du Parti communiste français et ancien député européen, il est président d'honneur de l'association Confrontations Europe, et a occupé la position de conseiller spécial du commissaire européen au marché intérieur et aux services, Michel Barnier.
Claude FISCHER-HERZOG Dirigeante de Confrontations Europe jusqu’en 2014, Claude Fischer Herzog dirige ASCPE, une société d’études et de formation qui organise les Entretiens Européens & Eurafricains.)




nouvelle
conférence




Page
d'Accueil








Philippe Herzog se définit comme un européen de cœur, d’esprit et d’engagement.

Il croit en l’Europe de la culture.

Son message ce soir est qu’il ne faut pas se laisser impressionner par la difficulté du moment mais tenter d’acquérir une nouvelle vision pour faire face aux événements.

Les mutations actuelles se résument en un mot : la mondialisation.

C’est une révolution. La réponse ne peut qu’être l’adaptation.

Seule une prise de conscience collective peut nous préparer à une refondation.

 

Une prise de conscience collective est nécessaire.

Madame Lagarde a utilisé l’expression « il faut civiliser la mondialisation ». Or plusieurs mondes civilisés existent maintenant, provoquant un choc des civilisations. Par exemple, les Africains doivent être regardés les yeux dans les yeux et nous devons pouvoir nous dire que tous les grands enjeux sont globaux et voir ce que l’on peut faire ensemble.

Le message de Jean Monnet et Robert Schuman de Paix et de Prospérité est encore plus important maintenant à l’échelle mondiale, qu’il s’agisse de problèmes de développement, d’écologie, de refondation de la banque mondiale etc…

Le monde doit se ressaisir face au déséquilibre entre pauvres et riches que ce soit au niveau des individus, ou au niveau des nations. Nous devons changer nos modes de production. Les enjeux industriels sont immenses et la coordination des peuples n’existe pas.

Monnet et Schuman souhaitaient unir les peuples sur des valeurs communes, or l’Europe actuelle est divisée. Il faut relancer l’Europe, se mobiliser, fédérer (ce qui ne veut pas dire faire les états unis d’Europe). Plusieurs problèmes surgissent, par exemple l’entente franco-allemande ? que devons-nous partager ? ; les nouveaux états d’Europe ? Quelle attitude adopter vis-à-vis de la Pologne ? (ses réformes autocratiques, son effort de réarmement important…) ; les pays slaves ?

L’angle numéro un  concerne l’enseignement. L’Europe et son histoire ne sont pas enseignées dans les écoles. Une récente enquête de Monsieur Alain Lamassoure pour le Parlement Européen sur ce sujet le montre.

 

Certaines informations sont erronées !

« Voter à la majorité qualifiée en matière de politique extérieure n’est pas possible ».

L’autonomie stratégique nécessite une vision. Derrière leur aide, les américains nous embarquent, ils nous prennent en otages face à la Chine. L’Europe doit trouver sa place face aux Etats Unis, à la Chine et aux autres. On dit souvent que deux blocs s’affrontent, un bloc des pays démocratiques et un bloc des pays autocratiques. Mais, c’est plus compliqué que cela. Par exemple, la Chine souhaite continuer à commercer avec les démocraties. Nous devons défendre une démocratie libérale, mais pas le néo-libéralisme. Beaucoup de peuples luttent pour aller vers le libéralisme, mais à leur façon. Par exemple l’Iran. L’Europe ne doit-elle pas se rapprocher d’eux et les aider à trouver leur chemin ? L’Europe doit devenir « un passeur entre les peuples ». Cela suppose une solidarité interne dans l’Europe. L’Europe, ce n’est pas le droit européen. Il y a toujours des failles dans le droit. C’est bien de partager l’énergie, le transport, mais il y a aussi la santé, la formation, l’enseignement… à partager.

Il faut donc une autorité politique complète. Il est nécessaire de transmettre un certain pouvoir au niveau européen.

 

En conclusion, il s’agit de convaincre les Français de faire l’Europe.

Il s’agit de leur dire : « L’Europe, c’est votre affaire, il faut vous en occuper », pour dépasser la structure devenue trop juridique.

La France a toute sa place dans l’Europe, mais elle ne peut pas la faire seule.

Il faut investir la mondialisation, la positiver. Nous avons besoin de tous pour cela. Chacun doit se transformer.

Robespierre disait : « Il faut éclairer les consciences pour réveiller leur courage ».

Il faut régénérer les idéaux, la sagesse des nations en partageant et revivifiant notre courage.







CATY