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L’EUROPE A GENOUX DEVANT TRUMP ? Ou : LES ETATS-UNIS TOUJOURS GAGNANTS ? |
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La lettre du président Trump à la
présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est arrivée ce
samedi 12 juillet. On espérait qu’un « mauvais » accord pour l’Europe aurait pu
être conclu avant la fin de cette semaine, avec 10% de droits de douane sur les
produits européens, et davantage pour les automobiles, déjà taxées à 25%, ainsi
que pour l’acier et l’aluminium, frappés de 50% de droits d’entrée sur le
marché américain. La Commission européenne tentait
d’obtenir mieux, avec des exemptions pour certains secteurs : l’automobile, la
pharmacie, les vins et spiritueux… La barre est désormais beaucoup plus haute ! Pourquoi est-il si difficile
de négocier un accord ? La première raison est que le commerce bilatéral
entre l’Union européenne (les 27 États membres) et les États-Unis est fortement
déséquilibré. L’UE a exporté 532 milliards d’euros de marchandises vers les
États-Unis en 2024, contre 333 milliards d’euros dans l’autre sens. Une balance
commerciale de 200 milliards d’euros en faveur de l’UE ! L’UE ne peut se
permettre de perdre l’accès à ce marché, qui représente 2,8% de son PIB, 4%
pour l’Allemagne, 3,6% pour l’Italie et même 10% pour l’Irlande. On comprend
pourquoi un accord à 27 est difficile à atteindre : certains États membres sont
prêts à payer le prix pour sauver leurs exportations et leurs industries. La deuxième raison est qu’il n’y a plus d’arbitre. La
position américaine est contraire aux règles de l’Organisation mondiale du
commerce (OMC), qui interdit d’imposer des droits de douane différents aux
membres de l’OMC (en contravention avec la clause de la « nation la plus
favorisée »), ou d’augmenter les droits de douane de manière unilatérale. Mais
Trump n’en a cure, depuis que les États-Unis refusent de nommer un juge à
l’Organe de règlement des différends, ce qui rend cette organisation
multilatérale impuissante. La troisième raison est de nature
géopolitique. L’Europe doit préserver la relation avec les États-Unis en
matière de défense ; cet argument de la protection américaine a d’ailleurs été
utilisé par Trump. Ce levier politique pèse sur la réponse européenne. C’est la deuxième semaine que nous
vous invitons à réfléchir à la relation transatlantique. Nous serons heureux de
vous revoir avant le 1er août pour, espérons-le, un accord gagnant-gagnant avec
les États-Unis. Pour celles et ceux d’entre vous qui souhaiteraient lire cette
lettre de Donald Trump à Ursula von der Leyen, en voici une copie : https://truthsocial.com/@realDonaldTrump/114840270617633946 Claude Maerten |
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